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La Serbie règne sur le volley européen en 2019 ! Comme en 2011, elle a en effet réussi l’exploit de remporter le Championnat d’Europe chez les filles et chez les garçons. C’est le troisième titre européen de l’équipe masculine (si l’on inclut la Yougoslavie) après 2001 et 2011, un titre amplement mérité pour une équipe qui termine cette édition 2019 invaincue (neuf victoires) et décroche une douzième médaille continentale (trois en or, une en argent, huit en bronze). Dans une AccorHotels Arena comble (12 654 spectateurs, la plus grosse assistance pour une finale depuis l’édition 2005 en Italie) et acquise en bonne partie à la cause slovène, les hommes de Slobodan Kovac, arrivé aux commandes de l’équipe il y a un mois et demi à la place de la légende Nikola Grbic après un Tournoi de qualification olympique manqué (lourde défaite contre l’Italie), ont su se remettre d’un premier set perdu pour ensuite dérouler leur volley tout en puissance et remporter les trois suivants après 1h54 de jeu.
Les ingrédients du succès serbe ? D’abord une énorme densité physique, au service, en attaque (56% de réussite offensive sur la finale) et en défense, le bloc/défense (14 blocs à 10) ayant fini par étouffer complètement des Slovènes pourtant idéalement partis (seulement 35% de réussite offensive sur l’ensemble du match, 56% dans le premier set). Ensuite du talent partout, avec notamment les impressionnants centraux Srecko Lisinac (11 points) et Marko Podrascanin (5), le pointu Aleksandra Atanasijevic (22 points), qui n’a jamais tremblé dans les moments chauds, et les réceptionneurs/attaquants Nemanja Petric (12 points, à 60%) et Uros Kovacevic, étincelant en finale (20 points dont 4 blocs) et élu MVP de cet EuroVolley 2019 (avec Marko Podrascanin, il est le seul de l’équipe à avoir déjà été titré en 2011). Les Slovènes, qui auront réussi l’exploit de sortir auparavant la Bulgarie puis les deux grands favoris de la compétition, la Russie et la Pologne, n’ont pas à rougir de cette défaite, eux qui s’étaient déjà inclinés en 2015 en finale face à la France, mais ce dimanche, la Serbie était clairement la meilleure sur le terrain.
Ce que reconnaîtra d’ailleurs l’ancien Parisien Mitja Gasparini : « Nous sommes fiers de nous, de nos fans et de notre tournoi qui a été fantastique. Même si nous avons perdu aujourd’hui, cette nouvelle médaille d’argent veut dire beaucoup pour un petit pays comme le nôtre. Il y a quatre mois, quand nous avons commencé à nous préparer ensemble, nous voulions gagner, c’est triste d’échouer sur la dernière marche, nous avons montré aujourd’hui sur le premier set que nous pouvions très bien jouer, mais nous n’avons pas réussi à garder ce niveau tout le match, comme contre la Russie et la Pologne. La Serbie méritait de gagner ».
De son côté, le MVP de l’EuroVolley Uros Kovacevic a confié : « J’ai déjà vécu un titre de champion d’Europe, mais j’étais sur le banc, c’est bien mieux quand tu es sur le terrain. Je suis fier de mes partenaires, de mon staff, de mon pays. C’est une expérience incroyable pour nous tous, parce que personne ne nous voyait gagner et nous l’avons fait. La Slovénie a très bien débuté, mais nous avons été devant sur chaque set. Maintenant, nous avons le Tournoi de qualification olympique en janvier, avec la France, la Slovénie et d’autres grandes équipes, mais si nous avons réussi à gagner ici, nous pourrons le refaire. »
Huit ans après sa dernière médaille, de bronze en 2011, la Pologne a décroché ce samedi devant 6872 spectateurs, dont une bonne partie de Polonais, une neuvième médaille continentale (une en or, cinq en argent et désormais trois en bronze), en battant la France lors du match pour la troisième place. Les joueurs de Vital Heynen avaient perdu jeudi soir face à la Slovénie (1-3), les Bleus vendredi contre la Serbie (2-3), une différence de 24 heures qui a sans doute joué au moment d’aborder cette rencontre, surtout mentalement. Car si les Bleus ont livré un match sérieux et appliqué, il leur a manqué la petite étincelle qui leur aurait permis, notamment dans les deux premiers sets, de concrétiser leur avance au score. Au lieu de ça, les partenaires d’un Earvin Ngapeth une nouvelle fois à son affaire (18 points) ont laissé les Polonais revenir au score et empocher ces deux sets en faisant la différence dans le money-time (24-26, 22-25). Et comme dans le troisième, Wilfredo Leon et Michal Kubiak (18 et 14 points) ont été d’une précision chirurgicale en attaque, ils n’ont pas laissé les Tricolores espérer, Maciej Muzaj concluant la parte d’un ace (21-25).
Laurent Tillie : « On a fait un très bon match contre une très bonne équipe polonaise. Sincèrement, avec les joueurs qui se sont couchés à 3 heures du matin, arriver à fournir cette prestation, montrer cette concentration, cette qualité, cette combativité, les joueurs ont été héroïques. Parfois, il y a des défaites qui valent des victoires, là, je trouve que c’était une belle victoire sur eux-mêmes, sur la frustration, parce que ce match arrivait un peu tôt. Au final, il n’y a rien, mais le parcours a été beau, on est partis de rien, il y a eu une communion fantastique avec le public, un beau spectacle, j’espère que les gens ont découvert le volley-ball et qu’ils vont continuer à nous soutenir. »
Quatre ans après le premier titre de l’histoire du volley tricolore, les Français espéraient terminer leur EuroVolley 2019 par un remake de la finale 2015 face à la Slovénie, la Serbie a brisé leurs rêves en les dominant 3-2 vendredi soir dans une AccorHotels Arena de Paris qui aura en vain poussé derrière les siens (12574 spectateurs). Les clés du succès de la Serbie, dont le seul titre depuis qu’elle ne fait plus partie de la Yougoslavie, remonte à 2011 ? Un énorme bloc/défense, symbolisé par le duo de centraux Srecko Lisinac/Marko Podrascanin (10 et 8 points), qui ont sans cesse freiné les attaquants tricolores, malgré le gros match d’Earvin Ngapeth, meilleur marqueur du match (29 points), la puissance du pointu Aleksandar Atanasijevic (27 points), précieux dans les moments chauds, la malice d’Uros Kovacevic (18 points), et une entame de tie-break (5-0) qui a achevé les hommes de Laurent Tillie au moment où ils espéraient pourtant surfer sur la vague de leur quatrième set facilement remporté (17-25). Les partenaires de Nemanja Petric ont mérité sur ce match d’affronter la Slovénie dimanche pour une finale de l’Euro inédite, à la grande satisfaction du capitaine serbe : « Nous sommes vraiment contents d’avoir gagné ce match qui était difficile, contre une des meilleures équipes du monde avec des joueurs très forts, et devant son public. Je suis heureux parce que nous n’avons jamais cessé de jouer, nous avons franchi une grosse marche vers notre rêve qui est de gagner l’Euro, mais si nous voulons y parvenir, nous devons rester concentrés. » De son côté, son homologue Benjamin Toniutti a confié : « On a affronté une équipe plus forte que celles qu’on avait jouées depuis le début, une équipe très complète qui nous a mis beaucoup de pression au service, ils méritent d’aller en finale. Nous, on est bien rentrés dans le match, mais on a raté quelques occasions, on a perdu un peu le fil du match, ça fait mal de perdre 3-2 en demi-finale de l’Euro à domicile. C’est une très très grosse déception, on voulait jouer une finale à la maison, maintenant, on doit faire un gros match demain pour battre la Pologne qui, pour moi, même si elle a perdu jeudi, est l’équipe la plus forte en ce moment. On va essayer de ramener quelque chose de cet Euro, parce qu’on a beaucoup donné. »
Sept matchs, sept victoires, un seul set perdu, l’équipe de France poursuit son sans-faute dans l’Euro, la voilà qualifiée pour les demi-finales après son succès ce mardi en trois sets et 1h24 de jeu face à l’Italie devant 7025 spectateurs. Comme depuis le début de la compétition, les Bleus ont réussi une grosse entame de match sous la houlette d’Earvin Ngapeth (13 points) et d’un Kevin Tillie auteur d’entrée de deux blocs, elle s’en est ensuite remise à la puissance au service de Stephen Boyer (trois aces de suite) pour se détacher et facilement remporter le premier set (25-16). Les hommes de Laurent Tillie se sont détachés dans le second (18-13), avant d’accuser le coup physiquement, ce qui a permis à l’Italie de recoller (21-21) et de se créer trois balles de set, non converties, à cause notamment de deux fautes directes d’Ivan Zaytsev. Les Français en ont profité pour empocher la manche (27-25) et dérouler dans la suivante, portés par l’insolente réussite au service de Boyer (série de 5 aces de suite), qui a justement conclu le match sur son 9e ace personnel (pour 25 points au total). La France, championne d’Europe en 2015, affrontera vendredi la Serbie en demi-finale à l’AccorHotels Arena de Paris. « On savait que ça allait être un match difficile, on a été très concentrés avant et pendant le match, pour marquer point après point jusqu’à la fin. Ça ne m’est jamais arrivé de marquer cinq aces de suite, c’est le travail qui paie et un peu de réussite, je suis vraiment content de la victoire finale », a commenté Stephen Boyer. De son côté, Ivan Zaytsev a confié : « Je pense qu’au début, il y a eu une sorte de bataille psychologique, mais nous avons commencé le match assez nerveux et anxieux, ensuite, nous avons eu, ou plutôt j’ai eu, des chances de revenir à égalité dans le deuxième set, mais j’ai commis trop de fautes, c’est comme ça. »
Comme lors de France-Finlande de la veille, la logique a été respectée dimanche au Hall XXL de Nantes à l’occasion du deuxième huitième de finale de l’EuroVolley 2019, avec une victoire de l’Italie en trois sets et 1h25 de jeu face à la Turquie. Un succès pas forcément facile pour les Transalpins, notamment au cours d’un premier set extrêmement serré et joué sur un faux rythme en raison d’un nombre important de fautes au service de part et d’autre (8 côté turc, 7 pour l’Italie, 14 en tout pour les deux équipes sur le match). Les Transalpins s’en sont finalement sortis grâce à la solidité d’Osmany Juantorena (6 points à 100% en attaque sur ce set, pour 10 au total, le joueur ayant terminé la rencontre en se tenant le bas du dos sur chaque attaque), mais aussi grâce au jeune Gabriele Nelli, rapidement entré à la place d’Ivan Zaytsev et auteur de deux aces pour conclure la première manche (25-22). Le plus dur a alors été fait pour les hommes de Gianlorenzo Blengini qui, dépourvus de certaines armes offensives en bout de filet (Zaytsev vite sorti, Juantorena amoindri, Filippo Lanza rentré au pays, Antonov à 32%), s’en sont remis à leurs deux centraux Simone Anzani et Matteo Piano (12 et 6 points), à la fougue du rentrant Nelli (14 points, à 65% en attaque), mais aussi aux fautes adverses (22 en tout… comme l’Italie). A l’arrivée, l’essentiel est fait pour les médaillés d’argent des Jeux de Rio qui retrouveront les Français mardi en quarts de finale, six jours après avoir perdu contre eux (3-1) en match de poule à Montpellier. « C’était un match difficile contre une bonne équipe de Turquie, chaque set a été serré, mais je suis très content, parce que nous avons bien joué et gagné 3-0, alors que l’équipe n’était pas dans les meilleures conditions à cause d’un virus qui a touché quelques joueurs. Le match contre la France ? Ce sera difficile, nous allons jouer en France contre une des meilleures équipes du monde, ça va être un grand match, comme une finale », a commenté le passeur italien Simone Giannelli. Son vis-à-vis turc Arslan Eksi a de son côté confié : « Nous étions un peu stressés, le premier set a été serré, malheureusement, l’équipe était un peu fatiguée, à cause des cinq matchs joués en Slovénie et du voyage ici, mais nous n’avons pas d’excuses, l’Italie a bien mieux joué que nous et nous avons commis trop de fautes. Ils ont plus de joueurs expérimentés, bravo à eux, mais je pense qu’en quarts de finale, la France va battre l’Italie. »
Après son carton plein de Montpellier, l’équipe de France a poursuivi son sans-faute dans son EuroVolley en disposant samedi de la Finlande en huitième de finale dans un Hall XXL de Nantes bondé et surchauffé, en témoigne l’interminable ola qu’auront offerte aux joueurs de Laurent Tillie les 7293 spectateurs au début du troisième set. Tout n’a cependant pas été facile pour ces derniers qui, après un premier set bien négocié (25-16), auront davantage souffert dans les deux suivants, menés de quatre points dans le deuxième (11-15), de deux dans le troisième (16-18). Mais à chaque fois, ils ont su trouver des solutions, parfois venues du banc (bonnes entrées d’Antoine Brizard et de Julien Lyneel), tout en gardant leur concentration en attaque (19 points pour Stephen Boyer, 10 pour Kevin Tillie), ce qui leur a permis à chaque fois de repasser devant, comme sur cette belle série de cinq points consécutifs en fin de match (de 19-18 à 24-18) sur service Earvin Ngapeth, qui, pour la première fois de l’Euro, aura joué tout le match (16 points, à 61% en attaque). Voilà donc les Bleus en quarts de finale, ils retrouveront mardi le Hall XXL pour y affronter l’Italie ou la Turquie, avec en jeu, un billet pour Paris, leur objectif affiché avant le coup d’envoi du tournoi.
Earvin Ngapeth, réceptionneur/attaquant de l’équipe de France : «C’était du plaisir ce soir, beaucoup de monde dans la salle. Ce n’était pas un match facile. Personnellement, je me suis bien senti, il va falloir que je fasse des réceptions demain, parce que j’en ai envoyé un peu partout ce soir (sourire), mais je suis content. L’ambiance, ça va être encore plus important mardi, cette salle fait du bruit, ça porte l’équipe. »
Dans une Sud de France Arena pleine (7114 spectateurs), l’équipe de France a clos en beauté son séjour montpelliérain en disposant en quatre sets de l’Italie mercredi soir. Une cinquième victoire en autant de matchs obtenue avec la manière, mais également avec la quasi-totalité du groupe, puisque, hormis les centraux Kévin Le Roux et Daryl Bultor, tous les autres joueurs y ont participé, notamment les blessés du début de compétition, Earvin Ngapeth et Trévor Clevenot. Le premier en aura bien profité, avec 15 points inscrits (meilleur marqueur tricolore) et une part active dans le gain du premier set (25-22), les partenaires d’Ivan Zaytsev réagissant dans le second (22-25). Les troisième et quatrième, longtemps serrés, vont à chaque basculer en début de money-time dans le camp des Bleus, portés notamment par leur percutant duo central Nicolas Le Goff (14 points dont 5 blocs)-Barthélémy Chinenyeze (13 points dont 3 blocs). Grâce à son carton plein, la France termine en tête de la poule A, elle affrontera samedi en huitièmes de finale à Nantes la Finlande, quatrième de la poule C, tandis que la Nazionale sera opposée dimanche à la Turquie, Français et Transalpins étant susceptibles de se retrouver mardi prochain en quarts de finale. « Cette poule, c’est le scénario rêvé, on gagne les quatre premiers matchs 3-0, en plus en faisant un superbe match contre la Bulgarie qui est une très bonne équipe. Et ce soir contre la grosse équipe de l’Italie, on réussit à les battre en faisant tourner pour que certains se reposent et que d’autres prennent du rythme, c’est super pour clore cette première phase du Championnat d’Europe », a commenté après la rencontre Barthélémy Chinenyeze. Dans le camp italien, Matteo Piano, dans un français presque parfait, a quant à lui confié : « La France a mis plus d’intensité, ils ont beaucoup plus défendu que nous, ils ont aussi été plus calmes dans les moments difficiles, ils ont eu une meilleure gestion du match. Maintenant, on va jouer la Turquie, ce sera le match classique contre une équipe qui a beaucoup moins à perdre, il faudra être bien calmes et concentrés. »
Portugal-Roumanie 1-3 (21-25, 25-19, 18-25, 23-25)
Comme la France lundi, l’Italie a bien négocié mardi son premier vrai test de l’EuroVolley 2019 face à l’Italie, la Nazionale s’étant imposée en quatre sets face à une équipe de Bulgarie qui termine à la troisième place de la poule A. La première se jouera mercredi soir en clôture de cette poule lors du choc tant attendu entre la France et l’Italie, qui devrait faire le plein de la Sud de France Arena. Face à la Bulgarie, les hommes de Gianlorenzo Blengini ont d’abord subi la puissance de Tsvetan Sokolov (8 points sur le premier set pour 22 au total), mais également le jeu au centre bulgare, d’où la perte logique de la première manche (22-25). Par la suite, les Transalpins, emmenés par leur duo de choc Ivan Zaytsev (21 points)-Osmany Juantorena (20 points) mais également par un Matteo Piano particulièrement inspiré au bloc (7 blocs sur 13 points), ont su accélérer aux bons moments dans les deuxième et troisième manches (25-23, 25-21), les Bulgares, comme la veille face à la France, finissant par lâcher mentalement et physiquement dans la quatrième (25-17). Les hommes de Silvano Prandi devront attendre mercredi soir et l’issue de la poule C pour connaître leur adversaire en huitièmes de finale, même chose pour les Italiens, nantis de quatre victoires en quatre matchs, qui tenteront de leur côté de poursuivre leur carton plein face aux Bleus de Laurent Tillie. « Je suis vraiment content de la réaction que nous avons eue après la perte du premier set, nous avons fait preuve de caractère, c’est bien. Notre but est atteint avec une des deux premières places assurées et la possibilité de jouer la première demain contre les Français chez eux dans une salle pleine, ça va être difficile pour nous, parce qu’ils jouent vraiment bien », a commenté le pointu et capitaine italien Ivan Zaystev. Le libero bulgare Teodor Salparov a confié de son côté : « Il n’y a pas à être déçu, parce que les Italiens étaient meilleurs que nous. Nous sommes maintenant en huitièmes de finale, nous allons nous reposer demain et voir contre qui nous allons jouer. »
Au lendemain de sa victoire face à la Roumanie, la Grèce espérait remettre ça mardi face au Portugal et décrocher ainsi sa qualification pour les huitièmes de finale de l’EuroVolley 2019, les hommes de Dimitrios Andreopoulos n’y sont pas parvenus, battus en quatre sets par les partenaires du désormais ex passeur de Rennes, Miguel Tavares. Les Grecs avaient pourtant idéalement attaqué les débats en s’imposant dans le premier set (25-19), portés par leur réceptionneur-attaquant
Anastasios Protopsaltis (22 points) et leur pointu Nikos Zoupani (17), mais peu à peu, les Portugais ont posé leur patte sur la rencontre et pris le dessus pour remporter les trois sets suivants, grâce notamment à la percussion offensive des frères Marco et Alex Ferreira (19 et 17 points). Grâce à cette victoire, sa première dans la compétition, le Portugal reprend la main dans la course à la quatrième place de cette poule A, qualificative pour les huitièmes de finale, il lui faudra pour cela confirmer (ou prendre un point) mercredi face à la Roumanie. Pour la Grèce, dont c’était le dernier match de la poule, il n’y a plus qu’à
espérer une victoire roumaine 3-0 ou 3-1 pour s’emparer de cette très convoitée quatrième place. « Le premier set a été difficile pour nous, j’ai vu sur les visages des gars beaucoup de pression parce que nous
voulions gagner ce match, ce que nous sommes finalement parvenus à faire, je suis content, c’est une étape de plus pour atteindre le tour suivant. Maintenant, il faut se reposer et étudier notre adversaire, mais si nous avons gagné aujourd’hui, je pense que nous pouvons aussi le faire demain », a commenté le capitaine portugais Alex Ferreira, tandis que son vis-à-vis grec Georgios Petreas a confié : « On a fait un match différent d’hier, on a joué à 100%, mais le Portugal est une équipe très forte qui a joué la VNL cette saison, avec quelques joueurs de très haut niveau. Maintenant, on va attendre les autres matchs demain pour voir si on va se qualifier ou pas, j’espère que la Roumanie va gagner, ça va être 24 heures très difficiles pour nous. »
L’équipe de France a poursuivi lundi soir on carton plein dans cet EuroVolley 2019 en battant la Bulgarie en trois sets devant 5000 spectateurs à la Sud de France Arena. Les joueurs de Laurent Tillie ont d’entrée pris leurs adversaires à la gorge grâce à une grosse qualité de service (8 aces tricolores en tout dont 4 pour Kévin Le Roux), une réception très stable, une attaque bien réglée (62% de réussite offensive) et une défense tricolore qui s’est jetée sur tous les ballons, à l’image de celui ramassé en milieu de premier set par Julien Lyneel, qui aura été le grand homme du match (18 points, meilleur marqueur, à 79% en attaque). Les partenaires de Tsvetan Sokolov (10 points) n’ont jamais entrevu de faille dans le jeu français et après la perte des deux premiers sets (25-19, 25-21), ils ont lâché mentalement dans le troisième (25-14), Silvano Prandi finissant même par sortir son pointu star en prévision du match capital de mardi soir face à l’Italie, que les Bulgares devront impérativement gagner pour finir parmi les deux premiers de la poule A et éviter la Russie en huitièmes de finale. Ce qui était également l’objectif des Bleus de Laurent Tillie, objectif rempli, ce quatrième succès 3-0 leur assurant une des deux premières places avant même leur dernier match mercredi face à l’Italie d’Ivan Zaytsev.
Benjamin Toniutti, Capitaine de Bleus : « C’est l’entame idéale, l’envie et l’agressivité étaient là, on a fait un bon petit match, c’est bien pour lancer la compétition. L’ambiance était pas mal du tout, j’espère que ça va aller crescendo. »
Laurentiu Lica, Capitaine roumain : « Nous savons que la France joue à haut niveau, en plus, elle évolue à domicile, c’est une équipe qui vise la finale. Nous avons eu du mal à entrer dans la compétition, nous n’avons pas joué notre meilleur volley-ball, mais nous allons essayer de progresser pas à pas dans ce tournoi. »
Laurent Tillie : On ne s’attendait pas à gagner 3-0, une victoire 3-2 à l’arraché nous aurait largement suffi, mais là, il y a eu une telle qualité de jeu, c’était une symphonie. Tout était juste, le tempo, la vitesse, la détermination… Je pense que c’est une des plus belles prestations de l’équipe de France depuis les années 2015-2016. Et c’était très important de terminer parmi les deux premiers de la poule.
Capital dans la course à la quatrième place de la poule A, la dernière qualificative pour les huitièmes de finale de l’EuroVolley 2019, ce match entre la Roumanie et la Grèce, deux équipes en quête d’une première victoire dans la compétition, aura été particulièrement serré, notamment pendant les trois premiers sets. Les Roumains, portés par Marian Bala (17 points), ont remporté ce set initial (25-23), mené dans
le money-time du second (22-21) avant d’encaisser deux blocs et une attaque en finesse d’Andreas Fragkos qui ont permis aux Grecs d’égaliser (24-26). La troisième manche a été tout aussi serrée, les deux équipes ne se lâchant pas d’un point et une nouvelle fois, ce sont les joueurs hellènes qui l’ont emportée grâce à leur réceptionneur-attaquant de
poche Anasthasios Protopsaltis (17 points), auteur de deux « block-out » décisifs sur les deux derniers points (25-27). Les Grecs se sont ensuite détachés nettement (9-18) avant de se faire peur en encaissant un 6-0 (15-18) sur une série au service du futur Cannois Adrian Aciobanieti (18 points), mais les Roumains ont commis trop de fautes en fin de
rencontre, permettant à leurs rivaux de conclure (21-25) après 2h03 de jeu. Une victoire de la Grèce mardi face au Portugal lui assurera la quatrième place, une défaite, et il faudra attendre le match entre la Roumanie et le Portugal mercredi pour connaître le dernier qualifié pour ces 8e de finale. « On a gagné un match très important dans la course à la qualification pour les 8e de finale, on a très bien joué, nous sommes très contents, j’espère que demain, on va jouer comme aujourd’hui et battre le Portugal pour se qualifier », a commenté le capitaine hellène, Georgios Petreas, tandis que le coach roumain Danut Pascu s’est montré très déçu de la prestation de son équipe : « Nous avons très mal joué, nous avons fait beaucoup de fautes au service et en réception, mais
aussi des fautes directes en attaque. Je ne sais pas ce qui s’est passé, peut-être trop de pression, mes joueurs n’ont pas su rester concentrés tout le match, c’est une défaite horrible. »
Troisième victoire 3-0 ce dimanche pour l’équipe de France qui, après avoir dominé la Roumanie et la Grèce, a battu le Portugal grâce à une grosse entame de match et un premier set presque parfait (11-25, 13 points en attaque, à 81%, 7 blocs et 2 aces). Les débats ont par la suite été plus serrés, les partenaires du passeur de Rennes Miguel Tavares se montrant plus percutants en attaque, mais les Bleus ont à chaque fois su accélérer aux bons moments, grâce notamment à des séries de service de Kévin Le Roux et Stephen Boyer (3 aces chacun), et une bonne variété d’attaque, entre bout de filet (17 points pour Stephen Boyer, 11 pour Julien Lyneel) et centre (10 points pour Nicolas Le Goff), pour s’’imposer en trois manches après 1h07 de jeu. Ce qui permet à l’équipe de Laurent Tillie de prendre la tête de la poule A avec 9 points et aucun set concédé, avant d’affronter la Bulgarie lundi et l’Italie mercredi.
Nicolas Le Goff : « On a très bien démarré, on les a étouffés dès le début, après, il y a eu une sorte de faux rythme qui s’est installée, c’était difficile de garder la concentration à 100% du début à la fin, je pense que ça s’est un peu vu à la fin, où on a fait deux-trois fautes bêtes, mais, l’important est là, on a réussi à finir le match en trois sets, c’est bien »
Après avoir concédé un set à la Grèce vendredi, l’Italie en a lâché un deuxième ce dimanche, cette fois face à la Roumanie, ce qui n’empêche pas les hommes de Gianlorenzo Blengini de faire le plein de points après trois matchs (9), avant le début de la grande explication avec les deux autres favoris de la poule A, la Bulgarie et la France, qu’ils affronteront mardi et mercredi. Contre les Roumains, les Transalpins ont parfaitement entamé les débats, grâce à une très grosse qualité de service - entré pour ça, le jeune pointu Gabriele Nelli a conclu le premier set par 2 aces (il en a inscrit 5 au total sur 9 services !), imité dans le deuxième par Simone Giannelli (15 aces au total pour l’Italie) -, mais également à un quasi sans-faute en attaque de Filippo Lanza (13 points à 60% en attaque), Ivan Zatsev (27 points à 65%) et Osmany Juantorena (11 points à 61%). La machine s’est déréglée dans le troisième, parce que les Roumains se sont montrés plus efficaces en réception et que les entrants, notamment le pointu Ciprian Matei (8 points), ont apporté un nouveau souffle offensif, leur permettant de remporter la manche sur une habile déviation du passeur Cristian Bartha (25-23). Vexés, les Italiens se sont fâchés dans le quatrième set, facilement emporté (14-25).
Simone Giannelli : « Nous avons bien joué, mais pendant un set, l’équipe roumaine a aussi très bien joué et nous l’avons perdu. C’est normal, c’est un championnat d’Europe, le niveau est très élevé, mais nous sommes très contents parce que nous avons gagné. Maintenant, nous allons affronter la Bulgarie et la France, une équipe très forte qui joue chez elle, ça va être très difficile »
Bulgarie-Portugal 3-1 (25-23, 28-30, 25-23, 25-22)
Pour son deuxième match de la compétition, le Portugal a posé maints problèmes à une équipe de Bulgarie qu’il avait battue en juin dernier dans le cadre de la Volleyball Nations League. Les partenaires des frères Marco et Alexandre Ferreira (16 et 22 points) ont en effet mené de quatre points au premier set (16-20), avant d’être victimes dans le money-time du réveil brutal de Sokolov (25-23). Les trois autres manches, tout aussi serrées, ont donné lieu à d’incessants rebondissements, la deuxième remportée par le Portugal après quatre balles de set sauvées (28-30), les troisième et quatrième par les Bulgares (25-23, 25-22), qui peuvent remercier Sokolov, auteur d’une démonstration de puissance (33 points en tout, dont 28 des 55 points en attaque de son équipe, à 61% de réussite offensive !). Le mot de la fin est revenu à l’ancien Parisien Todor Skrimov, auteur d’un ace victorieux sur la première balle de match.
Marco Ferreira : « C’était un gros match, on s’est bien battus, mais on a quelques regrets, notamment dans le dernier set qu’on a bien commencé mais mal terminé, on a un peu paniqué dans les moments importants du match, c’est dommage. Contre la France demain, on n’aura rien à perdre, on va essayer de faire du mieux possible, pour ensuite essayer d’aller chercher la quatrième place. »
Dans une Sud de France Arena chauffée à blanc (5617 spectateurs), l’équipe de France a confirmé samedi son succès sur la Roumanie de jeudi
en battant la Grèce en trois sets. D’entrée, les partenaires de Benjamin Toniutti ont pris leurs adversaires à la gorge, remportant facilement la
première manche (14-25) avant de confirmer dans la seconde (18-25), portés par un Stephen Boyer intraitable, qui aura su mettre de la
variation dans son jeu entre puissance et finesse (25 points en tout, 66% d’efficacité offensive). La troisième manche a été plus équilibrée, les Grecs, menés 16-20, parvenant à sauver deux balles de set à 22-24, avant de céder sur une ultime attaque de Boyer.
Stephen Boyer
« L’objectif était de passer le moins de temps possible sur le terrain, parce que nous enchaînons demain et après-demain, c’est vraiment bien d’avoir gagné en trois sets. Personnellement, je me suis bien senti, j’ai été bien servi, c’est le travail de l’été qui paie, maintenant, il faut que ça continue».
Italie-Grèce (17-25, 25-23, 25-19, 25-18)
Après avoir dominé facilement le Portugal jeudi, l’Italie a eu davantage de difficultés vendredi pour écarter une équipe de Grèce qui a récité une belle prestation, notamment défensive, face aux médaillés de bronze des derniers Jeux de Rio. Les Hellènes, emmenés par leur pointu Nikos Zoupani (15 points), se sont même permis de largement dominer la première manche, conclue par deux aces de Theodoros Voulkidis (17-25). Dans la deuxième, les Grecs se sont offert un beau retour (de 16-10 à 23-23), grâce au bondissant et malicieux « petit » (1,85 m) réceptionneur-attaquant Athanasios Protopsaltis (7 points dans ce second set sur 13 au total). Heureusement pour les Transalpins, Osmany Juantorena, attaquant le plus régulier de son équipe (21 points, à 59% de réussite offensive), et le passeur Simone Giannelli, toujours précieux en première main (10 points), ont serré le jeu et permis à la Nazionale d’égaliser à une manche partout (25-23), avant de confirmer dans les deux suivantes, les Hellènes accusant le coup physiquement (25-19, 25-18).
Ivan Zaytsev :
« Les Grecs nous ont posé des problèmes au début du match, après, nous sommes arrivés à trouver des solutions, et à l’arrivée, c’est une bonne victoire pour nous. Notre ambition sur ce tournoi ? Je ne sais pas, on ne pense qu’au match suivant et on va essayer de finir ce groupe à la meilleure place possible »,
Georgios Petreas :
« C’était un match très dur face à une équipe d’Italie composée de beaucoup de super stars. On a gagné le premier set, mais après, on était un peu fatigués et pour gagner contre une telle équipe, il faut être à 100%. Notre ambition est de mieux jouer jour après jour, donc demain, contre une autre équipe très forte, la France, on va essayer de faire mieux et de gagner deux ou trois sets. »
Deuxième match et deuxième victoire 3-0 pour la Bulgarie qui a logiquement dominé la Roumanie en ouverture de la journée de vendredi.
Les hommes de Silvano Prandi n’ont pas eu la partie facile lors du premier set, car s’ils ont pris les devants (17-12) et se sont procuré la première balle de set (24-23), les coéquipiers du pointu roumain Laurentiu Lica ont également eu leur chance après un ace de ce dernier (25-26), avant de céder (28-26) sur un ace du réceptionneur-attaquant de Chaumont, Martin Atanasov, meilleur marqueur de la rencontre (15 points, 71% en attaque). Les deux manches suivantes ont été remportées plus aisément (25-20, 25-20) par les partenaires de Tsvetan Sokolov (12 points), qui s’est chargé lui-même de signer les deux derniers points du match, d’un ace en roulette et d’une puissante attaque.
Martin Atanasov : « Je suis vraiment content que nous ayons pris les trois points, c’était vraiment important et de finir le match rapidement pour récupérer en vue du match de demain (contre le Portugal). Nous avons six points, j’espère que nous allons en prendre trois de plus demain avant les matchs importants et difficiles contre l’Italie et la France »
Adrian Aciobanitei : « Nous étions un peu fatigués aujourd’hui, nous avons manqué de détermination et la Bulgarie était plus complète que nous, avec davantage de joueurs expérimentés. Maintenant, notre objectif est de battre le Portugal et la Grèce pour aller plus loin, il faudra jouer à notre meilleur niveau pour y arriver. »
Comme la Bulgarie et l’Italie, la France a répondu présent pour son entame de compétition, en réussissant un match plein face à la Roumanie, qui dispute à Montpellier son premier championnat d’Europe depuis 1995. Portés par un Benjamin Toniutti des grands soirs et par le régional de l’étape, Julien Lyneel (9 points), auteur au premier set d’une défense par-dessus la table de marque qui a fait se lever une Sud de France Arena copieusement garnie (4971 spectateurs), les Bleus ont tout le temps fait la course en tête, alternant attaques en bout de filet, avec un Stephen Boyer qui a fait parler sa puissance (18 points, à 71% en attaque), et au centre, avec le tandem Kévin Le Roux-Nicolas Le Goff (6 et 9 points) qui a bien profité des passes millimétrées du capitaine Benjamin Toniutti. A l’arrivée, les champions d’Europe 2015 ont plié la rencontre en trois manches et 1h04 de jeu,
Le match d’ouverture de la poule A a logiquement tourné en faveur d’une équipe de Bulgarie, 6e nation au classement européen, qui, sur cet EuroVolley 2019, nourrit des ambitions élevées, elle qui a failli faire tomber le Brésil champion olympique il y a un mois lors du tournoi de qualification olympique (défaite 2-3). Accrochés en début de match par des Grecs bien entrés dans la partie (7-10), les partenaires ducapitaine Viktor Yosifov ont accéléré à mi-set (de 12-13 à 16-13) avant de conclure sur un ace de l’ex central de Tours, Svetoslav Gotsev.Première manche en poche, les hommes du coach italien de Chaumont, Silvano Prandi, vont nettement dominer les deux suivantes (25-16, 25-20), grâce à la puissance de leur pointu Tsvetan Sokolov (futur partenaire d’Earvin Ngapeth à Kazan), meilleur marqueur du match (17 points), aux blocs de Gotsev (4 pour 10 points) et à la vista de l’attaquant de Chaumont, Martin Atanasov (9 points).
Silvano Prandi, head coach de la Bulgarie :
« Le premier match est toujours délicat, on n’a pas fait un match exceptionnel, mais on a gagné 3-0, le résultat est la seule chose qui compte »
Georgios Petreas de l'équipe grecque, passé par Narbonne et Ajaccio, s’est montré déçu :
« La Bulgarie est une équipe très solide, on a fait notre maximum, mais ils ont un énorme joueur, Solokolov. On va analyser nos erreurs et essayer de montrer un autre visage demain. »
Sextuple championne d’Europe (la dernière fois en 2005), l’Italie, 3e nation au classement mondial, a remporté son premier match de l’EuroVolley 2019 à Montpellier aux dépens du Portugal, qui dispute la compétition pour la cinquième fois de son histoire, la première depuis 2011.
Si ce dernier, emmené par son passeur Miguel Tavares (passé par Tourcoing et Rennes lors de la saison 2018/2019), a plutôt bien entamé la partie (5-4), il a peu à peu lâché prise, victime de la puissance des artificiers transalpins, Ivan Zaytsev en tête (18 points, à 71% d’efficacité offensive), et de la variété insufflée par le passeur Simone Giannelli, dont l’entente avec le central Matteo Piano (8 points) fait merveille. Après avoir sauvé quatre balles de premier set et finalement cédé sur un block-out de Zaytsev (21-25), les Portugais ont été nettement dominés dans le second (10-25), mais se sont bien repris dans le troisième, atteignant le money-time à égalité (20-20). Zaytsev a alors servi le feu, permettant finalement aux médaillés de bronze olympiques de Rio de conclure (22-25) après 1h20 de jeu.
Gianlorenzo Blengini
« Je suis satisfait, nous avons gagné et nous sommes là pour gagner le plus de matchs possible. Au troisième set, nous avons été moins concentrés, le Portugal a joué son volley, en poussant tous les ballons, mais nous avons su réagir pour finalement le gagner »,
Miguel Tavares
« On savait que ça allait être dur de jouer contre une des meilleures équipes du monde, mais on a réussi à certains moments à être à égalité avec eux, cela va nous donner un peu de confiance. »
Sur les dix formations européennes en lice sur les six TQO du mois d'août, trois ont réussi à terminer premières de leur poule, à chaque fois devant leur public, et donc à composter leur billet pour Tokyo.
A Bari, l’Italie d’Ivan Zaytsev, de Simone Giannelli et d’Osmany Juantorena s’est fait des frayeurs lors de son deuxième match face à l’Australie, gagné 15-13 au tie-break, elle a été nettement plus convaincante lors du dernier, le choc attendu de sa poule face à la Serbie, dominée en trois sets (25-16, 25-19, 25-19).
A Gdansk, la Pologne misait sur les premiers pas officiels sous le maillot rouge et blanc du désormais ex-Cubain Wilfredo Leon pour écarter notamment la France et la Slovénie, le réceptionneur/attaquant de Pérouse a assumé, notamment face aux Bleus (17 points), permettant aux doubles champions du monde en titre de réussir le carton plein (trois victoires) et donc de se qualifier pour Tokyo.
Pas de difficultés majeures à Saint-Pétersbourg pour la Russie, qui, avec toutes ses stars (Muserskiy, Mikhailov, Kliuka, Volkov, Volvich, Poletaev…), a remporté trois victoires en trois sets aux dépens du Mexique, de Cuba et de l’Iran. Championne d’Europe en titre, la Russie sera à n’en pas douter une des grandes prétendantes à sa succession, mais devra clairement se méfier de la Pologne, dont le seul titre européen remonte à 2009, et de l’Italie, six fois sacrée mais plus depuis 2005.
Sept équipes qui disputeront l’EuroVolley dans un mois n’ont pas réussi à décrocher leur qualification pour Tokyo et devront en passer en janvier par un ultime tournoi (qui réunira huit sélections européennes), dont seul le vainqueur s’envolera pour le Japon. D’ici là, ces « recalés » espèrent bien se rattraper sur l’Euro où nombre d’entre elles peuvent prétendre à un podium.
Les plus déçus sont sans doute les Bulgares qui, devant leur public de Varna, ont mené de deux sets et ont eu une balle de match au troisième lors de la rencontre décisive face aux champions olympiques brésiliens avant de finalement s’incliner au tie-break. Les hommes de l’entraîneur de Chaumont Silvano Prandi ont cependant montré qu’il faudra compter sur eux dans un mois, eux qui seront dans la poule A à Montpellier avec la France, l’Italie, la Roumanie, le Portugal et la Grèce.
Même motif d’espoir du côté de Rotterdam pour les Pays-Bas de Nimir Abdel-Aziz (60 points en 3 matchs), qui ont battu leurs voisins belges 3-0 et pris un set aux Etats-Unis, terminant deuxièmes de leur TQO. Un résultat encourageant pour l’un des quatre organisateurs de l’EuroVolley, moins pour la Belgique, apparue plus en retrait. Une équipe de Belgique qui, dans la poule B, sera opposée à la Serbie, championne d’Europe en 2011, sortie KO dimanche de sa lourde défaite face à l’Italie et qui aura à cœur de montrer autre chose dans un mois.
De son côté, la Finlande savait qu’elle n’avait quasiment aucune chance de terminer première de son TQO à Ningbo (Chine), les coéquipiers du passeur Eemi Tervaportti (passé notamment par Avignon, Ajaccio et Poitiers), qui, à l’EuroVolley, seront dans la poule C en Slovénie, ont perdu leurs trois matchs, réussissant tout de même à prendre un set à la Chine et à l’Argentine (ils ont perdu 3-0 le troisième face au Canada).
Enfin, à Gdansk, la France et la Slovénie, deux des quatre pays organisateurs de l’EuroVolley, n’ont pas pu empêcher la Pologne de se qualifier, une déception surtout pour les Bleus qui espéraient décrocher une deuxième qualification olympique de suite et devront donc attendre une dernière chance en janvier. En attendant, les hommes de Laurent Tillie, qui bénéficient d’une semaine de repos, vont se retrouver à Saint-Nazaire le 19 août puis à Paris (avec à la clé des matchs amicaux face à la République tchèque le 29 août à la Soucoupe et contre l’Allemagne le 7 septembre à la salle Paul-Charpy), déterminés à préparer au mieux leur grand objectif de la saison, l’EuroVolley à la maison.